Accompagné de Beetho, mon fidèle compagnon et d'une lampe de poche, j’entrai dans le sombre boiser. Sans la lumière du jour, il perdait tout son côté rassurant. Apeuré, mon chien voulait s'en aller, prétendant être allergique aux feuilles colorées. N'importe quoi! Quand il vit que je ne le croyais pas, le canin soupira et me suivit et marmonna son mécontentement. Nous sommes rapidement arrivés à quelques mètres de la maison abandonnée en question. C'est là que nous aperçut la fameuse silhouette surnaturelle. Elle passa près de nous à toute vitesse et courut se réfugier dans son domicile et nous bouscula au passage. Je me jetai sur mon chien pour l'empêcher de hurler et de s'enfuir. Une fois Beetho calmé, nous nous sommes rendus devant la porte de la demeure. Je n'ai pas perdu de temps et commençai à l’ouvrir. Le mouvement causa un long grincement, ce qui alerta la chose qui se cachait derrière, qui poussa un puissant cri. Impossible de le retenir cette fois, Beetho s'était enfui à toute vitesse et me laissa seul avec ce qui se trouvait dans la maison.
Je respirai lentement pour calmer ma peur. Je ramassai un bout de bois afin de pouvoir me défendre et entrai dans la demeure. Je n'entendis ni grognent ou voix d'outre-tombe, mais des sanglots. J'ai vite repéré la silhouette et pointa ma lampe en sa direction. Mon cœur fut chamboulé par ce que je vis. Ce n'était pas une entité maléfique, mais une jeune fille renarde totalement apeurée. Elle me regardait de ses yeux méfiants et montra ses griffes, prête à se défendre. Des larmes coulaient sur ses joues un peu égratignées et elle tremblait comme une feuille. Son regard projetait un mélange de peur et de solitude. « Je ne te veux aucun mal, jeune fille. » Dis-je en déposant mon arme et je m'approchai très lentement. Elle ne bougea pas et me regardait avec curiosité, puis elle baissa ses griffes. Puis, un petit sourire se dessina sur son visage. J'ai souri aussi et la pris dans mes bras, j’espérai la rassurer. Elle se blottit aussitôt contre moi. Je l'ai consolé pendant le reste de la nuit. Le lendemain, j'ai tout expliqué aux gens du village. Plus personne n'a craint ou s'attaqua à elle. Au faite, elle se nomme Dorie-Anne. Je lui rends souvent visite et je m’occupe d'elle. La jeune renarde était loin d'être agressive, au contraire, elle s’avéra très chaleureuse avec le temps. Depuis ce jour, je me suis juré de me fier non à ce que j’entends, mais à ce que je vois.